Les héros et
les mythes sont des créations qui portent l'imaginaire et les valeurs supposées
de groupes humains ou de nations. Ils servent de modèle, d’idéal que tous
devraient atteindre. Pour diffuser cette idéologie, chaque époque a utilisé des
moyens de diffusion différents (le poète, l'historien, le système médiatique). Le mythe est
une parole dépolitisée, il vide les sujets de leur histoire, leur enlève leur
épaisseur pour ne laisser qu’une image, un emballage vide. Le mythe glorifie
l’homme seul face à tous, l’abnégation, le sacrifice. Point de mythes de
collectifs humain, de groupe d’hommes.
Le
mythe vaccine en confessant le mal accidentel d’une institution de classe
pour mieux en masquer le mal principal. (Luther King vaccine contre le racisme
de l’état USA).
Le
mythe prive d’histoire et permet de jouir de l’objet sans se poser de
questions. Plus d’actes, donc plus de contestation possible du héros.
Le
mythe renverse le sens en transformant le boute feu en homme de paix.
Le mythe
sert à l’identification. Il prend à l’autre ses qualités pour servir son
idéologie est ainsi de mirer lui-même dans l’autre.
Démonstration de l'Anti-Mythes
Pour André Malraux, «il n’y a
pas de héros sans auditoire.» (L’Espoir,
1937). Tout héros est ainsi le
produit d’un discours, mais il est devenu aussi un produit de consommation de
masse.
Avec cet anti mythe les héros
imposés par l’idéologie dominante retournent au placard.
Travail inspiré par la décoration de bureaux du 1er étage du
commissariat de police du boulevard de l’hôpital, Paris 13ème.